Je suis énervée après Instagram

On va se dire les choses, y a pas de quoi être surprise de la tournure que prennent les choses sur Instagram. Il s'est produit exactement le même phénomène avec les pages fans à l'époque sur Facebook.

La portée de n'importe quelle publication (stories, posts, reels) diminue petit à petit et commence sérieusement à raser les pâquerettes. Oui, on a beau dire que les Reels c'est la vie aujourd'hui. Cependant, depuis en plus en plus de monde en fait désormais, donc la compétition devient rude pour tomber sous l'oeil de spectateurs. Résultat, il faut maintenant vraiment performer pour bénéficier de ce boost de visibilité. J'ai même l'impression en ce qui me concerne que le Reel moyen obtient désormais la portée qu'un post obtenait dans le passé.

Pour survivre dans cette contrée, il faut dorénavant s'adapter. Sauf que voilà ma pensée ...

1. je n'en ai pas envie
2. quelle que soit l'évolution à suivre, il y a une chose qui ne change pas : le message que tu fais passer.

Je crois malheureusement qu'aujourd'hui tous ces changements centrés sur le format et la façon de communiquer / diffuser ce message nous font oublier que l'enrobage est vraiment superficiel.

Ce qui compte c'est le contenu, pas le contenant. En tout cas à mon sens, car très honnêtement je ne suis pas intéressée à créer du contenu qui devient viral pour des bêtises faites face caméra.

Le message peut prendre une multitude de formes : une image, une photo, un texte, une vidéo, un audio et j'en passe. Clairement la préférence sur Instagram est aujourd'hui à la vidéo et pour être encore plus précise : la vidéo courte. La précision est importante, car tu le sais, je suis une adepte des live. Mes live ne font PAS entre 15 et 90 secondes. Ce sont généralement des vidéos de 15 à 40 minutes. Pour avoir entrepris un semi-marathon de live au début du mois de juillet, je peux l'affirmer. Sur une dizaine de vidéos live, les views étaient en moyenne entre 200 et 300 vues. Alors que pour mes reels aujourd'hui ce serait plutôt entre 1000 et 2000.

Alors tu me diras que peut-être je devrais tout simplement m'interroger sur la pertinence du contenu que je poste.

Peut-être tout simplement que ça n'intéresse pas ? Que c'est la raison pour laquelle cela ne prend pas ? C'est souvent notre première réaction. On se remet en question, n le prend pour soi et on se dit qu'on ne fait pas «assez». Pas assez bien, de qualité, de contenu, etc.

Oui, mais voilà, je suis en business sur internet depuis suffisamment longtemps pour savoir que cela n'a rien avoir avec ce que je raconte. Cela a simplement avoir avec le type de contenu qui a les faveurs sur les réseaux sociaux. Autrement dit, ce n'est pas mon message qui n'est pas assez performant, c'est ma façon de le délivrer.

Je trouve ce point particulièrement intéressant. J'ai initié une conversation à ce sujet sur ma communauté Telegram et l'une des membres m'a fait la remarque suivante « seulement 20% des personnes ouvrent les emails». On peut donc se dire «à quoi bon ?!». 

Sauf que j'ai fait le constat suivant : 

1. Si je faisais le ratio, mes posts/stories sont visibles par moins de 20% de mes abonnés. En ce moment au mieux, j’ai 400 vues en stories pour une fan base de 6500 abonnés. Ça représente 6.15% de vues de mon contenu par mes abonnés. On est bien au-dessous du taux d'ouverture d'une newsletter.

2. Si par exemple on mettait l’énergie que l’on met aujourd’hui à faire des reels, créer des posts ... à améliorer nos newsletters justement pour augmenter le taux d’ouverture ? (que ce soit dans les titres, notre style d'écriture, nos appels à l'action, etc). Sûrement qu'on améliorait ce taux et qu'on gagnerait «en visibilité».

Tu me diras finalement c'est une question de préférence. Où préfères-tu mettre tes efforts ? Je conseille toujours à mes clientes de se concentrer sur ce qui leur vient le plus facilement. Quel est le format le plus simple pour toi de création de contenu ? 

Je dois aussi dire que la logique veut que pour le moment, il faut quand même faire le constat suivant : les paroles s'envolent, les écrits restent. Tout le contenu que nous créons sur les réseaux sociaux ne permet pas d'être indexé par les moteurs de recherche. Autrement dit, on aurait tout intérêt à utiliser un format sur des plateformes qui le sont (l'écrit en règle général, sur son blog ou la vidéo sur Youtube par exemple). Ce n'est que mon humble avis. Je trouve aussi que les mots, quoi qu'on en dise, ne se démodent pas. C'est plus facile de réutiliiser le même texte écrit y a 3 ans que la même vidéo ...

Prendre cette direction pose donc la question suivante : comment faire pour faire grossir notre mailing list dans ce cas ? Et cette question est juste fantastique, car elle me replonge 6 ans en arrière quand j'ai démarré sur le web. On revient à la base. 

La réponse est simple, il s'agit :

1. d'avoir le parfait produit d'appel (qui peut être un ebook, audio, PDF, peu importe. Pour moi, le meilleur est sans surprise : un challenge). ;

2. et de capitaliser sur ce que nous avons déjà à notre disposition  : notre site web, blog, bio des réseaux sociaux.

Je crois que comme beaucoup d'entre vous j'ai pu être frustrée, mais dorénavant je choisis d'être enthousiaste.

Je suis super contente de cette opportunité que la vie / mon business me donne de revenir à la base et à l'essentiel qui reste et restera toujours pour moi l'écriture.