TRAVAILLER AVEC MOI

Instagram nous fait la misère, s'adapter ou aller vers TitkTok, Youtube ou autre ?

Nov 03, 2022

Aujourd’hui, j’ai invité Angel pour parler des vraies choses, avoir une discussion sans filtre, on est des Business women et on te partage ce qu’on pense.

Et le sujet du jour, c’est Instagram, qui est dans son âge d’or ou son déclin, je ne sais pas.
Mais le fait est que j’utilise Instagram pour mon business de façon intentionnelle et régulière depuis 2019 et franchement, j’arrive au bout.

Mais avant d’aller plus loin, je vais te présenter Angel.

Elle a elle aussi été active sur Internet avant les réseaux sociaux.

Angel est business coach, elle aide les entrepreneurs à construire des marques fortes que ce soit en termes d’image ou de capacité à attirer plus de clients et l’un de ses sujets de prédilection c’est le content marketing sur les réseaux sociaux.

Elle les aide à tirer leur épingle du jeu sur les réseaux sociaux qui font qu’ils peuvent se retrouver face à certaines problématiques.

 

Et pour commencer, on va oser dire ce qui est.
Parce qu’on n’est pas beaucoup à le dire et on a l’impression que c’est nous qui faisons quelque chose de mal, on pourrait avoir honte de reconnaître que ça ne va plus.

Moi j’ai l’impression que plus personne ne regarde ce que je poste.

J’ai pas loin de 7000 abonnés, et j’ai 100 vues à tout craquer quand je fais des stories.

Dans mon âge d’or, j’avais peut-être 600 personnes qui voyaient mes stories.

Et tout de suite, mon cerveau me faisait croire que c’est moi qui saoulais les gens. Pire encore, quand j’étais en période de promotion et que je voyais les vues décliner encore plus vite.

“je saoule les gens, comment faire les choses autrement, mes chiffres baissent etc…”

 

Et c’est normal de se poser les questions, faire des évaluations.

Mais je crois qu’à un moment donné, c’est pas juste le contenu que je poste qui influence les datas.

Et Angel est assez d’accord avec moi.

Pour elle, il y a plusieurs facteurs :

Comme moi, elle commence d’abord par faire un check interne.

Et si elle se rend compte qu’elle fait tout bien, ben, on va appeler un chat un chat : l’algorithme a aussi ses règles qui en ce moment ne nous favorisent pas du tout.

Je suis sur Instagram depuis le début de l’application.

Et Angel est carrément passé à l’Iphone pour utiliser cette app.

Et ce qu’elle partage est très pertinent : Instagram vient de loin et tout fonctionne par cycles.

  • l’époque où il y avait peu d’abonnés, tu pouvais mettre 1 hashtag et avoir plein de visibilité -> maintenant on se demande même si ça sert à quelque chose
  • l’époque de l’image : le peu de comptes qui avaient des images de qualité explosaient -> il y a beaucoup d’outils disponibles pour améliorer la qualité des visuels
  • l'époque du contenu intéressant, l’engagement
  • et l’époque actuelle : la vidéo.

Et le problème, c’est que tout le monde n’est pas vidéo et que tu peux aussi publier des Reels sans qu’il ne se passe rien.

Et ça demande de développer beaucoup de compétences : il y a d’abord eu les stories puis IGTV (pour concurrencer Youtube) et maintenant les formats vidéos courts (pour concurrencer Tik Tok).

 

Le modèle type c’était qu’il fallait danser en pointant du doigt, et il y a des gens qui font des vidéos qui ressemblent à des courts métrages.
Mais nous, on a un business à faire tourner.
C’est là qu’on pourrait avoir tendance à mettre le doigt dans l’engrenage qui crée aussi cette frustration dont on va parler avec Instagram.

 

On peut se dire : mes clients sont sur Instagram, il faut que je sois présente et pour ça, je dois faire du contenu. Et de la même façon que c’était facile au début d’obtenir de la visibilité en créant des visuels simples et que ça s’est professionnalisé; c’est devenu complexe avec les Reels : le contenu très brut marche beaucoup mieux sur TikTok que sur Instagram mais on a de plus en plus besoin de redoubler d’ingéniosité et de professionnalisme pour créer une vidéo qui performe.

 

Sauf qu’on n’est pas des créateurs de contenu.
On ne peut pas investir autant d’énergie et de temps qu’on va mettre à démêler c’est quoi le truc qui marche.
On crée du contenu mais ça n’est pas le cœur de notre métier.

 

Angel me permet de relativiser et me demande quel genre de contenu je consomme encore Instagram en dehors de ton business ?
Et honnêtement un petit peu, j’utilise surtout l’app pour le boulot.
J’ai une relation “je t’aime” / “je te déteste”. Quand je suis dans une phase “je te déteste” (comme maintenant), je ne vais plus sur l’appli, à part pour regarder des humoristes par exemple.

Et le fait est que je regarde les vidéos parce que je veux de la distraction.

Et elle le dit tellement bien : le seul moyen pour Instagram d’arrêter de nous bombarder avec les Reels c’est s’il n’y a pas d’utilisateurs. Ils ont par exemple arrêté avec les IGTV. Mais le problème des Reels, c’est que ça nous saoule de les faire mais on adore les regarder. 

Et eux, leur but c’est qu’on reste sur la plateforme donc ils vont encore plus les booster.

C’est le serpent qui se mord la queue.

On est toutes pareilles, on ne veut plus aller sur le feed ou les stories.

On est complètement accros.

 

Mais ça amène à la réflexion que j’ai eue : est-ce que c’est la façon la plus optimale d’utiliser notre temps pour nos business ? Parce que comme on l’a dit, le contenu boosté par Instagram est cyclique.

Angel nous rappelle un truc qu'on entendait beaucoup à une époque : concentre-toi sur une seule plateforme.  Sauf que les choses ont changé : tu ne peux plus mettre tous tes oeufs dans le même réseau social.

Et c’est marrant parce que pour moi, c’est justement le contraire : je me demande si on n’a pas oublié l’importance de se focaliser sur un seul réseau social à cause de cette pression qu’on a quand on voit tout ce qu’on devrait faire. J’ai l’impression qu’on perd de vue la finalité.

 

Et c’est là qu’on va aller au fond des choses :

Angel nous rappelle qu’il faut absolument trouver la manière d’être présente sur d’autres plateforme sans que ça te prenne trop de temps : si tu dois d’abord tourner une vidéo youtube, puis Instagram puis Tiktok, sachant qu’il faut s'adapter au style de chaque plateforme, en fait tu es une influenceure et tu es payée pour ne faire que ça de ta journée.

Tu as évidemment une ligne directrice. Angel par exemple, sa plateforme de prédilection c’est Instagram mais elle a commencé à reposter ses Reels sur TikTok.
Maintenant qu’Instagram nous mène la vie dure, ils nous poussent à regarder ce qu’il y a ailleurs.

C’est pas hyper ironique ? Parce qu’Instagram a essayé de s’approprier les fonctionnalités d’une autre app qu’on a envie d’en utiliser une autre ?
#ironiedusort

 

Moi, je suis comme Angel : Instagram a vraiment participé au boom de mon business.
Mes challenges m’avaient permis de générer des revenus récurrents dans mon business.
Et pour celles qui n’ont pas entendu l’histoire mille fois, mon ex et moi, on s’est séparé et je suis allée au Mexique pour me ressourcer.

Quand j’y suis arrivée, ma priorité c’était d’avoir du temps pour moi.
Et je me suis demandé “c’est quoi le strict minimum pour faire vivre mon business ?”

Tous les 2 jours, j’écrivais un post et je postais des stories tous les jours.

Et mon business a vraiment explosé : la simplicité de partager mon histoire et de narrer mon quotidien.

J’ai l’impression que je suis arrivée au moment où j’ai c’était plus facile d’atteindre un grand nombre de personnes.

Je faisais une story ou un post et les gens achetaient.

Ces 6 derniers mois, ça a beaucoup décliné et tu peux même te demander si ça sert à quelque chose.

Est-ce que j'aurais pas finalement tout intérêt à aller voir ailleurs ?

 

Et je rebondis sur ce qu’a dit Angel sur le fait de maximiser le contenu parce que moi aussi j’ai cette réflexion : j’ai créé  tellement de Reels que je vais les republier sur Youtube shorts et TikTok.

L’univers du business en ligne est un écosystème très fermé et on est toutes sur Instagram, c’est donc normal qu’on ne voit que ça. 


Mais aujourd'hui, ce qui est sur la voie d'accélérateur, c’est les Youtube shorts. Et j’ai commencé à les poster et les chiffres sont meilleurs que sur Instagram.
Je dis ça, je dis rien.

 

Et pour celles qui démarrent, je dirais qu’il faut éviter de tomber dans le piège de créer du contenu encore et encore.

Chez les Impératrices, j’enseigne à mes clientes à créer ce que j’appelle la machine à contenu : tu fais un truc et tu tire un maximum de forme de contenu possible.

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Et Angel le dit super bien, au-delà du fait que cette machine à contenu va t’aider à être présente sur plusieurs réseaux sociaux, elle va surtout te permettre de réaliser le potentiel d’autres réseaux : Youtube shorts, tiktok, Youtube en général mais aussi le podcast.

Plusieurs de ses clientes la trouvent grâce au podcast.

Alors même qu’elle était tellement focalisée sur Instagram.

Pourquoi ne pas rediriger un peu de l’énergie investie pour Instagram vers la création de contenu régulier pour son podcast.

Et tu sais quoi ? Elle m’a aussi dit qu’elle avait écouté tous mes épisodes de podcast avant de rejoindre le programme des Impératrices. Je ne sais même plus de quand date mon dernier épisode de podcast 😮😅

 

Et là, tu vois, je me dis que je suis vraiment passée à côté d’opportunités. Pourquoi ? Parce que le contenu sur les réseaux sociaux, il meurt en fait plus ou moins vite. 

 

Où en serait mon business si depuis le début, je m’étais concentrée sur du contenu de long terme c’est-à-dire dont le contenu n’est pas dépendant de changements constants avec l’algorithme (youtube, podcast et des articles de blog) ?

Parce qu’au début moi je bloggais beaucoup.

Mais la vérité, c’est qu’on est devenu accros à la dopamine des réseaux sociaux parce qu’on a une réaction immédiate qui valide qu’on a bien raison de poster.

Et c’est pour ça que quand il ne se passe rien, ça crée un mal-être.

Quand tu postes ton article de blog ou ton épisode de podcast, il ne se passe rien ou les réactions ne sont pas immédiates.

Du coup tu ne postes pas.

 

Et Angel est complètement d’accord. Elle nous partage notamment un exemple qui va te parler : quand tu postes une story, je suis sûre que ça t’arrive aussi de vérifier le nombre de vues quelques temps après, non ?!

Selon elle, les contenus au format long ont certes une durée de vie plus longue mais on peut surtout faire du binge watching ou du binge listening. Souvent des personnes la contacte en lui disant “j’ai découvert ton podcast, j’ai écouté tous tes épisodes…

Et si tu regardes bien ta façon à toi de consommer du contenu, tu peux les écouter quand tu es dans les transports, en train de cuisiner par exemple. Chose que tu peux difficilement faire sur les réseaux sociaux.

Et je lui demande : qui va aller binge-watcher des IGTV ?

 

D’après elle, ce sont les personnes concernées qui vont peut-être les regarder en replay, mais plus comme avant où tu tombais spontanément sur les vidéos IGTV : là, tu vas plus les rechercher si t’avais déjà prévu de regarder le live.

Moi j’utilise souvent cette expression : junk content.

Ton intention souvent quand tu vas sur Insta, c’est de regarder quelques Reels vite fait - souvent tu restes bloqué dessus pendant 1 heure - mais ton intention c’est pas de lire les descriptions longues.

Qui prend encore le temps de lire les descriptions ? Moi personnellement, je préfèrerais les lire en format Newsletter par exemple.

Ce que tu ne sais pas, c’est qu’Angel donne également des cours de “Communication & digital culture” en école de commerce et elle leur apprend autant qu’elle apprend d’eux. 

Ses élèves ont la vingtaine et sont tous sur Snapchat et Tiktok et en ce moment, ils travaillent sur les réseaux sociaux.
Et l’utilisation qu’ils en font est vraiment différente de notre génération : ils utilisent l’app pour s’envoyer des messages (pour eux, Whatsapp c’est pour la famille) et apprécient vraiment le contenu qui s’efface. (en gros, ils veulent pas de preuves, quoi…)

 

Et tu sais ce qu’ils lui disent ?

  • Ils n’ont aucune envie de regarder une vidéo de 30 min s’ils peuvent avoir l’info en 15 secondes. Ils n’ont pas le temps.
    Ils veulent l’info straight to the point !
    C’est dur pour moi 😅
    On se prend de pleine face qu’on est vieille.
  • Ils utilisent TikTok comme un moteur de recherche. Une de ses élèves lui a dit qu’elle avait acheté un fond de teint parce qu’elle avait vu quelqu’un le mettre sur TikTok. Et c’est un réflexe : avant d’acheter quelque chose, ils vont aller voir les gens qui ont utilisé le produit, les reviews etc.

TikTok c’est le nouveau Youtube.

La recherche de produit, c’est ce qu’on faisait sur Youtube, je me rappelle avoir fait la même chose.

Il y a un vrai changement de la façon de consommer les contenus.

Et ça veut dire plusieurs choses : ces réseaux sociaux, étant donné qu’ils veulent être on trend, ils veulent s’adapter un maximum au marché vont aller de plus en plus vers ça.

Et nous qui aimons les longs formats - alors, il y a la cible pour ça parce qu’il y a encore des gens comme nous qui aiment consommer du contenu long - typiquement la chanteuse Adele qui a dénoncé les dérives sur TikTok : vas voir l’interview !

 

La “TikTokfication” du contenu touche aussi l’industrie du disque : des artistes qui sont inconnus au bataillon vont soudainement voir le nombre de streams exploser sur les plateformes d’écoutes et après analyse, on se rend compte que c’est parce que quelqu’un a fait une vidéo avec cette musique et qu’elle est devenue virale.

Et maintenant, en gros, on te demande aux artistes de créer de la musique “Tiktokable” : qui a un potentiel de viabilité sur la plateforme et qui va toucher l’ado de 14 ans - et Adele a répondu dans l’interview en disant “mais qui fait de la musique pour leurs mères ? qui touche les personnes qui aiment lire des livres et qui ont vécu les mêmes choses que moi ? Moi, je suis ravie de faire de la musique pour elles !”

Alors, c’est une certitude, il y a des choses qui sont en train de changer, le marché est en train de shifter et de nouvelles cartes sont en train de se poser.

 

Mais c’est l’occasion pour toi en tant que créateur de contenu ou entrepreneur de te dire “je choisis ces cartes-là, je choisis de créer du contenu pour cette cible-là et je l’assume”.

 

Et c’est parfait qu’elle dise ça parce qu’en tant que cheffe d’entreprise, tu peux te poser deux questions :

  • est-ce que tu as vraiment envie d'attirer des jeunes de moins de 20 ans ?
  • est-ce que c’est parce que c’est ça qui est tendance en ce moment qu’il faut le faire ?

 

Quand je regarde mes comportements à moi de consommatrice de contenu :

  • de qui j’achète des produits à quelques centaines d’euros
  • avec qui j’investis des dizaines de milliers d’euros

Est-ce que je mettrais 25 000€ cash sur la table avec des personnes que je suis sur Instagram ?

Et je me suis rendu compte que non.

Non pas que je n’achète pas de contenu si la personne fait des Reels sur Instagram; mais je me suis rendu compte que pour investir les yeux fermés, je veux être sûre que la personne :

  • a une vraie expertise
  • propose un accompagnement qui soit vraiment en phase avec ce que je souhaite accomplir

Et comment j’en arrive à ces conclusions-là ?
C’est pas en regardant une vidéo de 15 secondes chaque jour.
Il y a plusieurs options : écouter un épisode de podcast chaque semaine, en ayant suivi un webinaire de plusieurs heures.
 


C’est le fait d’être entrée en profondeur dans le sujet et d’avoir été rassurée sur le fait que c’est vraiment ce dont j’avais besoin.

 

Bien-sûr que le fait d’utiliser Instagram, c’est un moyen de se rappeler à la mémoire de tes followers. Mais si tu passes 6 mois à simplement dire “hey, hey, hey” sans jamais rien proposer derrière, je n’ai pas vraiment de raison d’acheter en fait !

Et j’ai acheté plus d’une fois des programmes de personnes que je ne suis pas sur Instagram. Elles sont présentes sans vraiment l’être : elles ont une équipe qui va repartager des extraits de leurs vidéos sur la plateforme.

 

Et en fait, je m’en fous, parce que c’est pas là que je les attends.
Moi c’est mon épisode hebdomadaire de 30min à 1h que j’attends.

 

Et tu vois, j’écoutais un podcast à une époque (il n’existe malheureusement plus), les épisodes duraient une quinzaine de minutes et la raison pour laquelle j’ai jamais acheté, c’est parce qu’elle ne parlait pas de son offre.

Moi, j’attends que tu me vendes ton offre. Tu peux même littéralement faire un épisode en me décrivant ton offre, j’adore ça !

Et je vais te donner un contre exemple, de Kathrin Zenkina "Manifestation babe” sur Instagram qui est très active sur les réseaux sociaux mais je l’écoute surtout en podcast. Un mois avant le lancement de son programme “Manifestation babe”, il y avait plusieurs rappels dans son podcast. Et toute la promo qu’elle a fait sur Instagram était superflue pour moi, ma décision a été influencée par ce rendez-vous hebdomadaire.

Angel du coup pose une question super pertinente : est-ce qu’il ne faut pas qu’on se demande comment moi j’aime acheter certains types de produits et donc se dire que comme mon client idéal est potentiellement comme moi, je vais créer ce genre de contenu que je vais créer pour influencer sa décision.

 

Ce qui te permet de faire le tri sur toutes ces plateformes et créer le contenu que TOI tu aurais aimé voir de la part de la personne à qui tu aurais acheté. T’adapter à ce qui est le plus aligné avec toi et vendre de cette manière-là.

 

On a cité plein de réseaux mais on n’a pas du tout parlé de Linkedin.

Chaque plateforme a son univers.

 

Et elle nous donne un exemple, très terre à terre, mais elle déteste, quand elle rentre dans un magasin, qu’on l’aborde tout de suite. Ça l'oppresse.

Et si demain, elle ouvrait une boutique physique, elle ne ferait pas ça. Elle laissera ses clients regarder et prendre la décision, quitte à passer à côté de certaines ventes.

Je suis tellement d’accord avec elle, et je pousserais même la réflexion plus loin : en terme de qualité de clients, quand on est en lancement et qu’on crée la hype autour de notre offre, est-ce qu’on attire vraiment les bons clients ?

Alors que les personnes qui ont suivi ton contenu pendant des mois voire des années sont convaincus, ils n’ont pas de doutes : ils ne vont pas te dire “oh, je ne sais pas si j’ai pas le budget, j’ai pas le temps…”

 

Ces abonnés, ils n'ont pas peur parce qu’ils t’ont stalké depuis un petit moment et ont déjà eu la démonstration que c’est ce dont ils ont besoin.

 

Alors que quand tu crées ta hype, tu attires des gens qui ont peur, ce qui justifie les appels découvertes parce que tu veux les rassurer.

Et ça peut même t’emmener des mauvaises expériences si tu embarques des clients et que tu te rends compte que vous n’êtes pas sur la même longueur parce qu’ils n'ont justement pas été assez en profondeur pour voir ta façon de coacher ou d’accompagner tes clients; ça peut donner de mauvaises surprises.

Et Angel corrobore, ça n’est pas une décision impulsive en fait : les gens de ton audience qui ont pris le temps de te suivre sur les réseaux sociaux, ont médité sur le sujet, ont laissé les choses poser, ont regardé la concurrence : ce qui fait que quand ils achètent, au-delà d’une question de budget, c’est parce qu’ils sont prêts à s’investir, à implémenter les choses, ça change complètement la dynamique.

 

On n’est pas sur du fast content, les gens prennent le temps d’écouter, de méditer. C’est une toute autre manière de vendre.

 

Pour conclure cette réflexion, je dirais qu’il y a plusieurs éléments qui entrent en compte quand tu lances ton business au tout début :

  • tu veux avoir des résultats, te prouver que tu es capable de vendre : et les réseaux sociaux sont parfaits pour ça parce que tu poses une action et tu as tout de suite le résultat et la satisfaction d’avoir le résultat ou pas.
    Tu peux du coup décider de redoubler d’efforts pour t’adapter à la plateforme et au contenu tendance.
  • Mais c’est vicieux parce que si tu es dans cette démarche, tu oublies que ton entreprise se construit sur le long terme. Et au bout d’un moment, t’en as marre de t’adapter constamment aux changements d’algorithmes etc.   

Mon entreprise n’est pas faite pour durer 6 mois mais plutôt 10, 20 ans, j’en sais rien.
Tu veux te demander quelle est la façon durable de faire perdurer ton entreprise. 

 

Et oui, c’est important de s’adapter. Mais ce que tu veux, c’est créer du contenu durable, même si ça prend plus de temps.
Parce que quand t’as 100 000 abonnés sur Youtube, tu ne vas nulle part !

Et Youtube ne fera pas sauter ton compte aussi facilement que d’autres plateformes.

Angel nous partage un super exemple par rapport à l’industrie de la musique.

Selon elle, tous les créateurs ne sont pas identiques dans leurs approches :

  • Il y a des artistes comme Drake ou Rihanna qui sont très à l’écoute de leur marché et peuvent produire un album par an. Ils savent exactement ce que veulent leur public et ils leur donnent ce qu’ils veulent : en termes de trends et de rythme.
    Et ils ont l’avantage de proposer des produits de qualité.
  • Et d’un autre côté, tu as des artistes comme Maxwell, Adele ou Shade : ils te sortent un album tous les dix ans, ils n’en ont rien à faire des trends et ils ont un socle de fans ultra solide qu’ils peuvent se permettre de dire “c’est ça que j’ai envie de faire, de te proposer.”
    Tiktok ou pas d’ailleurs.
    Tendance ou pas tendance.
    Leurs fans vont acheter leurs produits.

 

A toi de choisir : est-ce que tu es Drake ou est-ce que tu es Maxwell ?

 

Et pour prendre un exemple des réseaux sociaux : Willem.

Il poste assez rarement mais ses vidéos ont plusieurs dizaines de milliers de vues; et depuis le début.

Mais c’est parce que ses vidéos sont excellentes, t’as envie de les voir et les revoir.

Et on voit bien qu'il a suivi au début la première méthode puis a décidé de s’en détacher.

A toi de voir si tu veux suivre le mouvement ou non, mais derrière il faut un bon backup.

Ce sont des stratégies qui prennent du temps à s’établir mais une fois qu’elles sont en place, tu navigues.

Un peu comme on le disait plus tôt, une fois que tu as tes 100 000 abonnés sur Youtube.

Et en plus, t’es payé par la plateforme !

 

Il n’y a pas vraiment de règle mais c’est plutôt à toi de décider de ce que tu veux mettre sur la table, quelle est la recette que tu veux suivre.

Tu peux aussi décider de faire les deux, un peu comme Beyoncé qui va sortir un album tous les 3 ou 4 ans avec quelques singles un peu tendance et le reste c’est vraiment son univers.

Et ce serait une erreur de ne pas prendre en compte les changements du marché; et si tu décides de t’en éloigner, c’est bien que tu les as d’abord pris en compte !

 

Je souhaite bonne chance aux personnes qui démarrent sur Instagram : the struggle is real !

Et si vous décidez d’y aller, faites-le à fond. 

Des reels dansants ou pas, faites tout !

Et peu importe la plateforme.

Il y a une telle concurrence qu’il faut vraiment se donner les moyens pour percer.

 

Je demande à Angel si elle a des prévisions sur la plateforme qui sera en vogue demain.

C’est difficile à dire selon elle, parce qu’à un moment donné, tout le monde pensait que l’audio allait prendre le dessus avec par exemple Clubhouse; maintenant plus personne n’en parle

(en même temps, ils ont été copiés par Twitter et Telegram).

Pour elle, on est déjà dans l’ère de la vidéo. C’est ce que les gens veulent parce que c’est le format avec lequel les gens sont le plus authentiques.

Elle me confie que pendant longtemps, elle ne voulait pas faire de vidéos Youtube parce que pour elle, parler en facecam c’était se mettre à nu 😱

Contrairement à la photo où tu te caches.

 

Mais cette mise à nu là, elle apporte une authenticité qu’aucun autre médium ne peut atteindre.

 

Et je suis assez d’accord avec elle, mais je crois encore à l’audio.

Quand tu regardes le marché aux États-Unis, et je pense qu’ils sont toujours très précurseurs, il y a un vrai marché du podcast.

Et quand j’ai créé mon podcast en 2017, “les Warriors du Web”, je l’avais fait parce que je voyais le potentiel. J’ai vite abandonné parce que je n’avais pas de résultats immédiats (on en a parlé tout à l’heure).

Mais il est vrai que ce format s’est vraiment développé au cours de ces deux dernières années sur le marché francophone dans le domaine du business.

 

Le podcast n’est pas encore devenu incontournable au point où tout le monde ressent le besoin d’en avoir un pour son business mais ça commence à prendre.

Et quand tu regardes les actualités Youtube, ils sont en train de voir comment ils peuvent proposer aux utilisateurs de s’abonner au flux RSS : dans les faits, si tu veux consommer un podcast, la vidéo est assez superflue.

Et ils ont même acheté le nom de domaine youtube.com/podcast.

Ce sont des mastodontes, et s’ils sont prêts à mettre les moyens, c’est un bon indicateur.

Et pour en revenir à ce qu’on se disait tout à l’heure : en revenir à comment toi tu consommes le contenu sur Internet. Moi, personnellement, j’écoute des podcasts à longueur de journée : dans ma voiture, quand je cuisine, quand je prends ma douche…


Angel est assez d’accord avec moi : et si plutôt que de se sentir oppressé par toutes ces plateformes, toutes ces règles et tout ce qu’il y a à faire, est-ce qu’il ne faut pas se dire finalement que ça nous offre une telle diversité sur le type de contenu que je peux proposer que finalement, c’est un luxe de pouvoir choisir ce qui me correspond le plus.

 

Si tu n’es pas forcément à l’aise avec la vidéo, c’est ok, essaie le podcast.

Mais comme tu disais, all-in !!

Quitte à recycler sur Youtube par la suite.

On peut choisir aujourd’hui.

 

Et par exemple, le format écrit type emailing.

Et est-ce qu’on n’a pas aujourd’hui un gros retour en force de l’écrit ?

Tu vois, moi je pense que l’écrit n’est jamais vraiment parti.

Il est d’autant plus important qu’on a eu quelques fois des moments où les plateformes ne fonctionnaient plus ou que ton compte était bloqué : c’est à se moment que tu te rends compte que tu es vulnérable.

Et encore plus avec le déclin de la visibilité : mais il ne faut pas oublier que si la visibilité organique baisse, c’est à cause de la publicité.

Meta, c ‘est aussi une entreprise, son but est de générer du chiffre d’affaires.

 

Puis que ça va être de plus en plus dur d’être visible sur les réseaux sociaux, l’email marketing va être le nouveau go to parce que 100% des gens reçoivent tes emails.
A toi de faire en sorte que 100% des gens
ouvrent tes emails.

Les standards moyens c’est 20% à 30% de taux d’ouverture : c’est toujours mieux que ce que tu as sur les réseaux sociaux.

Et tu peux tirer ton épingle du jeu en invitant les gens à rejoindre ta mailing list pour ensuite pouvoir leur proposer tes services.

 

Tu peux retrouver Angel sur Instagram et dans son podcast “Passion of Business” dans lequel elle parle de business, fait des analyses de marques.

Elle commence timidement à développer sa chaîne Youtube, on en saura plus au prochain épisode !

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